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Lexique et frontières de genres

Bibliographie

Lexique et frontières de genres

le 4 octobre 2018

Cette journée d’étude s’inscrit dans un projet de collaboration entre le laboratoire FoReLLIS 1 ,
Équipe de linguistique (Université de Poitiers), et le laboratoire ALTER 2 (Université de Pau et
des Pays de l’Adour) visant à interroger les spécificités des genres à travers le lexique. Une
première journée d’étude a eu lieu à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour en mars 2018
portant sur les genres littéraires.
Cette journée d’étude s’attachera à la relation entre le lexique et les genres journalistiques
écrits et oraux. Dans quelle mesure peut-on y trouver une spécialisation du lexique ? Se situe-
elle au niveau de la prédominance de certaines catégories grammaticales (éditoriaux, faits
divers), de la relation entre lexique et construction d’une modalité privilégiée (éditoriaux,
articles politiques), du lien entre lexique et procédés rhétoriques ?
Dans quelle mesure l’articulation du lexique avec des phénomènes de syntaxe, de
détermination, de prosodie (à l’oral) permet-elle de construire le statut du destinataire et la
visée spécifiques d’un genre ?
À l’écrit comme à l’oral, y a-t-il des genres qui favorisent les idiotismes (expressions figées et
collocations), la création lexicale ou bien qui montrent une préférence pour certains
phénomènes de formation lexicale ?
Le foisonnement de la presse écrite « de spécialité » (magazines féminins, de jardinage, de
cuisine, de bien-être, etc.) peut soulever la question de l’existence d’une combinatoire lexico-
syntaxique propre rattachée à ces espaces discursifs et de la préférence pour des champs
sémantiques ciblés (émotions, par exemple).
Concernant l’oral, on s’intéressera à l’interface entre lexique, syntaxe et prosodie. Est-il
possible, par exemple, de dégager des schémas / patrons prosodiques particuliers selon les
genres et les langues concernés ? Y a-t-il des phénomènes spécifiques au niveau du rythme,
de l’intonation, de l’accentuation ou de la désaccentuation selon les types de documents
envisagés (revues de presse, interviews d’experts, bulletins météorologiques, etc.) ? Comment
s’inscrit la subjectivité du locuteur dans son discours ?
De façon générale, si l’écriture journalistique apparaît comme codée, mettant en place des
routines à la fois dans l’organisation des documents et dans l’usage de la langue (par exemple,
du côté du lexique, dans la désignation des personnes en français par la variation des
syntagmes nominaux pour un même référent, dans l’étendue sémantique (en français) ou la
1 Formes et Représentations en Linguistique, Littérature et dans les arts de l’Image et de la Scène EA 3816
2 Arts/Langages : Transitions et Relations EA 7504

parcimonie sémantique (en anglais) des verbes introducteurs, etc.), peut-on encore relever des
marqueurs lexicaux, des combinatoires, des procédés rhétoriques, des éléments
morphologiques et idiomatiques qui échappent aux schémas pré-établis et renouvellent
l’approche d’un genre ou bien en déplacent la frontière ?
L’approche théorique adoptée (énonciation, linguistique de/sur corpus, analyse du discours,
pragmatique, syntaxe, cognition) devra porter un regard nouveau sur le rapport du lexique au
genre. Les approches comparatives pourraient s’avérer, à ce titre, particulièrement pertinentes
et établir des caractéristiques du lexique de deux ou plusieurs genres, à l’écrit et à l’oral, ou de
deux ou plusieurs langues mettant ainsi au jour des spécificités dans les pratiques discursives
à travers les genres et les langues.
Nous souhaitons mettre en avant à travers cette journée d’étude la façon dont le lexique peut
constituer un marqueur des genres journalistiques et en être façonné.

Propositions de communication :
 2 pages maximum bibliographie comprise
 Date limite d’envoi : le 22 juin 2018, à raluca.nita@univ-poitiers.fr,
christine.copy@univ-pau.fr, sandrine.bedouret@univ-pau.fr
Organisation : Raluca Nita (EA 3816 FoReLLIS, Université de Poitiers), Sandrine Bédouret
et Christine Copy (EA7504 ALTER, Université de Pau et des Pays de l’Adour)

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