Bibliographie
Appel à communications
*/Vers une anthropologie de la traduction ? Divergences et convergences
dans les cultures et les patrimoines/**
*
Université d’Avignon, 17 et 18 mai 2017
EA 4277 Identité culturelle, textes et théÂtralité (Avignon)
Mots-clés : Culture et identité, traduction littéraire et pragmatique,
création, mondialisation, sociologie de la traduction, interdisciplinarité.
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Ce colloque fait écho à celui sur traductologie et rédactologie organisé
à l’ESIT en décembre 2016 [1] et à la septième édition de la
traductologie de plein champ [2]. Il s’inscrit également dans la
continuité des travaux de recherche sur la traduction, débutés lors du
colloque « La traduction littéraire comme création », qui a eu lieu en
mai 2015 à l’Université d’Avignon [3].
Au sein de la même profession, nous exerçons des métiers divers, nous
travaillons dans des spécialités différentes, avec des statuts et des
outils variés ; notre formation n’est pas toujours la même, et bien
souvent nos présupposés théoriques divergent. Qui sommes-nous ?
Traducteurs pragmatiques (ou techniques, ou spécialisés...), traducteurs
littéraires, professionnels du sous-titrage, du sur-titrage, du
doublage, localisateurs (ou localiseurs), communicateurs (ou rédacteurs)
techniques, terminologues, curateurs de contenu, chefs de projet,
transcréateurs, et bien d’autres spécialités encore, aux dénominations
parfois bien établies, parfois mouvantes, aux voisinages professionnels
variables, à la lisibilité problématique ? Et qui serons-nous dans 5,
10, 20 ans ?
Ces évolutions fortes, au cœur de l’actualité de nos sociétés, appellent
et suscitent une recherche elle-même forte et dynamique, sur les
cultures et les patrimoines dont ces différentes façons d’exercer la
traduction sont l’expression sédimentée.
Afin de cerner la place de ceux que nous appelons traducteurs dans
l’économie des échanges culturels (institutions nationales et
européennes) et dans une société mondialisée, il s’agira de réfléchir
sur les relations entre ces métiers, leur socle commun et leurs
divergences – ou leur convergences –, notamment sur les impacts
sociologiques et institutionnels des diverses pratiques sur les statuts
et les identités des traducteurs.
En se penchant sur les différentes conditions d’exercice des métiers de
la traduction, il sera intéressant d’établir un état des lieux et de
mener une réflexion comparative avec la situation régnant dans d’autres
pays d’Europe ou d’ailleurs.
Poser la question en termes anthropologiques, comme nous le souhaitons,
c’est poser la question de l’outillage et de son évolution – voire de sa
tentation hégémonique : est-il si raisonnable d’opposer biotraduction et
traduction outillée ? Toute traduction, comme l’a dit Anthony Pym,
n’est-elle pas aujourd’hui une traduction assistée par ordinateur ?
L’évolution du statut d’auteur a-t-elle suivi – et suivra-t-elle –
l’évolution des outils informatiques ?
Dans ce cadre général, des propositions de communication sont attendues
selon les deux axes suivants :
1/ Emboîtement entre outils et œuvres de l’esprit
Les communications pourront porter sur les thèmes de :
- mémoires de traduction ;
- présence de concepts issus de domaines spécialisés dans l’œuvre ;
- terminologie et phraséologie ;
- évolution historique de tous ces aspects
Un atelier de traduction de pratiques croisées permettra d’appréhender
les différentes méthodes et approches (outillées et non outillées) de la
traduction d’un même texte par des traducteurs pragmatiques et des
traducteurs d’édition.
2/ Statuts et métiers
Les communications pourront porter sur les thèmes suivants :
- le droit d’auteur : dans quelle mesure limite-t-il la pratique du
traducteur d’édition, et ouvre-t-il la
pratique du traducteur pragmatique (statuts social, fiscal et
professionnel du traducteur) ;
- identité (habitus) et légitimité institutionnelle ;
- formation (initiale et continue) et articulation avec la recherche ;
- valeur de la traduction pour les différentes parties prenantes.
Une table ronde réunira des traducteurs exerçant dans différents
contextes nationaux et sectoriels pour s’interroger sur l’existence de
passerelles et d’un éventuel socle commun.
Les propositions de communication (300-400 mots ; en français ou en
anglais), accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique, sont à
adresser pour le *15 mars 2017* à :
Comité d’organisation :
Laurence Belingard (Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse)
Isabelle Collombat (ESIT – Université Paris III Sorbonne nouvelle)
Pascaline Dury (Université Lumière Lyon 2)
Nicolas Froeliger (Université Paris Diderot-Paris7)
Graham Ranger (Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse)
Caroline Rossi (Université de Grenoble Alpes)
Maïca Sanconie (Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse)
Comité scientifique :
Maryvonne Boisseau (Université de Strasbourg)
Geneviève Bordet ((Université Paris Diderot-Paris7)
Isabelle Collombat (ESIT – Université Paris III Sorbonne nouvell
)
Pascaline Dury (Université Lumière Lyon 2)
Anca Greere (Université BabeÅŸ-Bolyai, Cluj-Napoca, Roumanie)
Jean-René Ladmiral (ISIT et Université de Paris 7)
Elisabeth Lavault-Olléon (Université Grenoble Alpes)
Nike Pokorn (Université de Ljubljana, Slovénie)
Graham Ranger (Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse)
Gisèle Sapiro (CNRS, EHESS Paris)
Partenaires :
Association française des formations universitaires aux métiers de la
traduction*(AFFUMT), Direction générale de la traduction (DGT/Commission
européenne), associations professionnelles de traducteurs en France
(Association des Traducteurs littéraires de France, Maison Antoine
Vitez, Société Française des Traducteurs, Association des Traducteurs de
l’Audio-visuel – à confirmer).
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Call for papers
*/Towards an anthropology of translation ? Divergence and convergence in
cultures and heritages./*
Université d’Avignon, 17-18 May 2017
EA 4277 « Identité culturelle, textes et théÂtralité », Université
d’Avignon et des Pays de Vaucluse
Keywords : Culture and identity, translation, creation, globalization,
sociology of translation, interdisciplinarity.
This conference follows on from the conference at ESIT in December 2016
« Translation, Writing and Re-writing in a Changing World » and the
seventh edition of « Traductologie de plein champ ». It also continues
translation research begun in May 2015 at the University of Avignon at
the conference « Literary Translation as Creation ».
We work within the same profession but practise diverse trades, in
different specialist fields and with various statuses and tools ; our
training is not always the same, and very often our theoretical premises
diverge. Who are we ? Practical – or “technical”, or “specialised” –
translators, literary translators, professionals working in subtitling
and surtitling or dubbing, localisers, technical editors,
terminologists, content curators, project managers, transcreators, and
many other specialities too, some of which are well established, others
still in a state of flux, shading over into other professional fields,
hard to pin down. And who will we be in 5, 10 or 20 years’ time ?
These powerful developments in the heart of our contemporary societies
both call for and stimulate dynamic research into the cultures and
heritages expressed in these many different ways of practising translation.
We aim to define the position of those we call “translators” in the
economy of cultural exchanges (national and European institutions) and
in a global society, by reflecting upon relationships between these
trades, their common base and their divergences – or convergences –,
with particular reference to the sociological and institutional impact
of this diversity of translation practices on the statuses and
identities of translators.
We shall consider the different conditions under which translators
exercise their trade, with a view to establishing a clear overview of
the situation and to pursuing a comparative reflexion between situations
in other countries, in Europe and beyond.
To pose the question in anthropological term, as we intend to, is to
pose the question of the translator’s toolkit and its increasingly
preponderant development – can one still reasonably oppose human and
machine translation ? Are not all translations – as Anthony Pym has
suggested – computer assisted translations ? Has the status of author
followed – and will it go on following – the development of digital tools ?
In this general framework, proposals for papers are encouraged in two
broad areas :
1/ The imbrication between translation tools and the mind
Papers might deal with issues relating to :
- translation memories ;
- the presence of specialised field concepts in works of translation ;
- terminology and phraseology ;
- the historical development of all these aspects.
A cross-practice translation workshop will give insight into the
different methods and approaches to translation of the same text
(computer-aided and otherwise), by pracmatic translators and literary
translators.
2/ Professional status
Papers might deal with issues relating to :
- intellectual copyright : to what extent does copyright i) limit the
practices of the literary translator and ii) extend the practices of the
pratical translator (the translator’s social, fiscal and professional
status) ;
- identity (< id="m_7985616977003532161yui_3_16_0_ym19_1_1488531345522_6914">/habitus< id="m_7985616977003532161yui_3_16_0_ym19_1_1488531345522_6915">/) and institutional legitimacy ;
- training (both initial and in-house) and the links between training
and research ;
- the value of the translation for the different parties.
A round table will bring together translators active in different
national and sectorial contexts to reflect upon the existence of bridges
between practices and a possible common basis for our work.
Paper submissions—300 to 400 words, in French or English, and a short
biographical notice—should be sent by March 15, 2017
to:anth.trad.av@gmail.com